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Fiche pratique

Habitat insalubre

Vérifié le 06/12/2018 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

Si un immeuble ou un logement prĂ©sente un danger pour la santĂ© ou la sĂ©curitĂ© de ses occupants ou du voisinage, le prĂ©fet peut engager une procĂ©dure d'insalubritĂ©. Selon l'urgence, certaines mesures peuvent ĂȘtres prises (Ă©vacuation, dĂ©molition ....). La procĂ©dure d'insalubritĂ© concerne uniquement l'Ă©tat de l'immeuble ou du logement ou ses conditions d'occupation. S'il s'agit d'un problĂšme de soliditĂ©, la procĂ©dure sera celle du pĂ©ril (immeuble menaçant ruine).

Un immeuble (ou ses parties communes) est considéré comme insalubre si son état ou ses conditions d'occupation le rendent dangereux pour la santé de ses occupants ou du voisinage.

L'insalubritĂ© rĂ©sulte d'un dĂ©sordre grave ou d'un cumul de dĂ©sordres. Elle s'analyse au cas par cas et aprĂšs visite des lieux, en se rĂ©fĂ©rant Ă  une liste de critĂšres d'Ă©valuation. Ces critĂšres peuvent ĂȘtre les suivants :

  • SalubritĂ© et sĂ©curitĂ© du bĂątiment (structure, Ă©tanchĂ©itĂ© et isolation thermique)
  • Risques sanitaires particuliers et sĂ©curitĂ© (plomb, amiante, rĂ©seau d'Ă©lectricitĂ© ou de gaz...)
  • Équipements collectifs (dispositifs d'Ă©vacuation des dĂ©chets, des eaux usĂ©es et raccordement)
  • Usage et entretien des lieux (activitĂ©s nuisibles, propretĂ©, maintenance lĂ©gĂšre, prĂ©sence d'insectes, rongeurs...)

Toute personne (occupant, voisin, association...) ayant connaissance de faits rĂ©vĂ©lant l'insalubritĂ© d'un immeuble doit avertir le maire de la commune. Ces faits doivent ĂȘtre signalĂ©s par tous moyens (appel tĂ©lĂ©phonique, courrier...).

OĂč s’adresser ?

Le service communal d'hygiÚne et de santé (SCHS) ou des agents d'une agence régionale de santé (ARS) doivent intervenir pour visiter l'immeuble et réaliser un rapport. Ce rapport est transmis au Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst).

Le prĂ©fet informe par courrier le syndic de copropriĂ©tĂ© qu'une rĂ©union va se tenir avec le Coderst. Ce courrier doit lui ĂȘtre parvenu au minimum 30 jours avant la tenue de cette rĂ©union pour qu'il puisse faire ses observations. Le syndic doit en avertir l'ensemble des copropriĂ©taires, de prĂ©fĂ©rence par lettre recommandĂ©e avec avis de rĂ©ception pour qu'ils puissent faire leurs observations.

Le Coderst se prononce Ă  la fois sur la rĂ©alitĂ© et les causes de l'insalubritĂ© et sur les solutions permettant de rĂ©gler le problĂšme de l'insalubritĂ©. Le prĂ©fet doit suivre son avis et prendre un arrĂȘtĂ© d'insalubritĂ© remĂ©diable ou irrĂ©mĂ©diable.

 Attention :

la procédure d'insalubrité s'applique à l'état de l'immeuble ou ses conditions d'occupation. Si le problÚme est lié à la solidité, il faut recourir à la procédure de péril.

Le prĂ©fet prend un arrĂȘtĂ© d'insalubritĂ© remĂ©diable lorsque des mesures peuvent ĂȘtre prises pour mettre fin Ă  l'insalubritĂ© de l'immeuble.

L'arrĂȘtĂ© est notifiĂ© au syndic de copropriĂ©tĂ© qui doit en avertir dans les plus brefs dĂ©lais l'ensemble des copropriĂ©taires, de prĂ©fĂ©rence par lettre recommandĂ©e avec avis de rĂ©ception. Cet arrĂȘtĂ© est Ă©galement affichĂ© en mairie et sur l'immeuble.

L'arrĂȘtĂ© oblige le syndic de copropriĂ©tĂ© Ă  rĂ©aliser les travaux dans un dĂ©lai dĂ©terminĂ©. Cet arrĂȘtĂ© doit prĂ©ciser que la non exĂ©cution des travaux entraĂźne le paiement d'une astreinte d'un montant maximum de 1 000 € par jour de retard.

Le prĂ©fet peut accompagner son arrĂȘtĂ© d'insalubritĂ© remĂ©diable d'une interdiction temporaire d'habiter dans les lieux.

Lorsque les travaux ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s dans le dĂ©lai fixĂ©, le prĂ©fet prononce la mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ© d'insalubritĂ©.

Lorsque les travaux n'ont pas Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s dans le dĂ©lai fixĂ©, le syndic est mis en demeure par le prĂ©fet de les rĂ©aliser dans un dĂ©lai minimal d'1 mois. À dĂ©faut, les travaux peuvent ĂȘtre effectuĂ©s d'office par le maire ou le prĂ©fet, aux frais du syndic de copropriĂ©tĂ© et majorĂ©s d'intĂ©rĂȘts.

Le syndic de copropriété peut également faire l'objet de poursuites pénales.

Le prĂ©fet prend un arrĂȘtĂ© d'insalubritĂ© irrĂ©mĂ©diable lorsqu'il n'existe plus aucun moyen de mettre fin Ă  l'insalubritĂ© ou lorsque les travaux de rĂ©sorption de l'insalubritĂ© sont plus coĂ»teux que la reconstruction de l'immeuble.

L'arrĂȘtĂ© est notifiĂ© au syndic de copropriĂ©tĂ© qui doit en avertir dans les plus brefs dĂ©lais l'ensemble des copropriĂ©taires, de prĂ©fĂ©rence par lettre recommandĂ©e avec avis de rĂ©ception. Cet arrĂȘtĂ© est Ă©galement affichĂ© en mairie et sur l'immeuble.

L'arrĂȘtĂ© oblige le syndic de copropriĂ©tĂ© Ă  rĂ©aliser les travaux dans un dĂ©lai dĂ©terminĂ©. Cet arrĂȘtĂ© doit prĂ©ciser que la non exĂ©cution des travaux entraĂźne le paiement d'une astreinte d'un montant maximum de 1 000 € par jour de retard.

Le prĂ©fet accompagne son arrĂȘtĂ© d'une interdiction dĂ©finitive d'habiter dans les lieux Ă  partir d'une date qui ne peut ĂȘtre supĂ©rieure Ă  1 an.

Le préfet peut également prendre d'office certaines mesures sans attendre la réalisation des travaux par le syndic. Par exemple, il peut faire réaliser des travaux urgents, prononcer l'évacuation immédiate des occupants ou la démolition de l'immeuble.

Lorsque les travaux ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s dans le dĂ©lai fixĂ©, le prĂ©fet prononce la mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ© d'insalubritĂ©.

Si les travaux n'ont pas Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s dans le dĂ©lai, le syndic de copropriĂ©tĂ© est mis en demeure par le prĂ©fet de les rĂ©aliser dans un dĂ©lai minimal d'1 mois. À dĂ©faut, les travaux sont effectuĂ©s d'office par le maire ou le prĂ©fet, aux frais du syndic de copropriĂ©tĂ© et majorĂ©s d'intĂ©rĂȘts.

Le syndic de copropriété peut également faire l'objet de poursuites pénales.

Le loyer cesse d'ĂȘtre dĂ» Ă  compter du 1er jour du mois qui suit l'envoi de l'arrĂȘtĂ© d'insalubritĂ©.

Le paiement du loyer doit reprendre au 1er jour du mois qui suit l'envoi de la notification de la mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ©.

En cas d'interdiction temporaire d'habiter dans les lieux, un hĂ©bergement doit ĂȘtre proposĂ© aux occupants. En revanche, en cas d'interdiction dĂ©finitive d'habiter dans les lieux, un relogement doit ĂȘtre proposĂ© aux occupants.

Le syndic doit proposer un hébergement temporaire aux occupants (dans un hÎtel, par exemple).

  À savoir

en cas de dĂ©faillance du syndic, le prĂ©fet ou le maire prend les dispositions nĂ©cessaires pour trouver un hĂ©bergement temporaire aux occupants aux frais du syndic et majorĂ©s d'intĂ©rĂȘts. Le syndic peut Ă©galement faire l'objet de poursuites pĂ©nales.

Le syndic doit proposer le relogement dĂ©finitif des occupants. Le nouveau logement doit ĂȘtre dĂ©cent et correspondre aux besoins des occupants (par exemple, proximitĂ© gĂ©ographique des lieux d'Ă©cole).

  À savoir

en cas de dĂ©faillance du syndic, le prĂ©fet ou le maire prend les dispositions nĂ©cessaires pour reloger les occupants aux frais du syndic et majorĂ©s d'intĂ©rĂȘts. Le syndic peut Ă©galement faire l'objet de poursuites pĂ©nales.

Un logement est considéré comme insalubre lorsqu'il est dangereux pour la santé de ses occupants ou du voisinage de fait de son état ou de ses conditions d'occupation.

L'insalubrité résulte d'un désordre grave ou d'un cumul de désordres. Elle s'analyse au cas par cas et aprÚs visite des lieux, en se référant à une liste de critÚres d'évaluation.

L'évaluation de l'état d'insalubrité est notamment appréciée au regard des éléments suivants :

  • Éclairement naturel des piĂšces principales
  • Structures du logement (organisation intĂ©rieure, dimensions des piĂšces, protection phonique, isolation thermique, Ă©tat des surfaces)
  • Risques spĂ©cifiques (installations de combustion, toxiques prĂ©sents tels que peintures au plomb, amiante, risques de chutes de personnes)
  • HumiditĂ©, aĂ©ration des piĂšces
  • des Ă©quipements (alimentation en eau potable, Ă©vacuation des eaux usĂ©es, Ă©lectricitĂ©, gaz, chauffage, cuisine, WC, salle de bain ou d'eau)
  • Usage et entretien des lieux (propretĂ© courante, mode d'occupation, sur-occupation).

Toute personne (occupant, voisin, association...) ayant connaissance de faits rĂ©vĂ©lant l'insalubritĂ© d'un logement doit avertir le maire de la commune. Ces faits doivent ĂȘtre signalĂ©s par tous moyens (tĂ©lĂ©phone, mail, courrier...).

OĂč s’adresser ?

Le service communal d'hygiÚne et de santé (SCHS) ou des agents d'une agence régionale de santé (ARS) doivent intervenir pour visiter le logement et réaliser un rapport. Ce rapport est transmis au Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst).

Le prĂ©fet informe par courrier le propriĂ©taire du logement qu'une rĂ©union va se tenir avec le Coderst. Ce courrier doit lui ĂȘtre parvenu au minimum 30 jours avant la tenue de cette rĂ©union pour qu'il puisse produire ses observations. Le propriĂ©taire doit Ă©galement prĂ©venir les locataires, de prĂ©fĂ©rence par lettre recommandĂ©e avec avis de rĂ©ception, pour qu'ils puissent produire leurs observations.

Le Coderst se prononce Ă  la fois sur la rĂ©alitĂ© et les causes de l'insalubritĂ© et sur les solutions permettant d'y remĂ©dier. Le prĂ©fet est tenu de suivre son avis et de prendre un arrĂȘtĂ© d'insalubritĂ© remĂ©diable ou irrĂ©mĂ©diable.

 Attention :

la procédure d'insalubrité s'applique à l'état du logement ou ses conditions d'occupation et non à sa solidité dont les désordres sont traités par la procédure de péril.

Le prĂ©fet prend un arrĂȘtĂ© d'insalubritĂ© remĂ©diable lorsque des mesures peuvent ĂȘtre prises pour remĂ©dier Ă  l'insalubritĂ© du logement.

L'arrĂȘtĂ© est notifiĂ© au propriĂ©taire du logement. Cet arrĂȘtĂ© est Ă©galement affichĂ© en mairie.

Cet arrĂȘtĂ© oblige le propriĂ©taire Ă  rĂ©aliser les travaux dans un dĂ©lai dĂ©terminĂ©. Cet arrĂȘtĂ© doit prĂ©ciser que la non exĂ©cution des travaux entraĂźne le paiement d'une astreinte d'un montant maximum de 1 000 € par jour de retard.

Le prĂ©fet peut assortir l'arrĂȘtĂ© d'insalubritĂ© remĂ©diable d'une interdiction temporaire d'habiter dans les lieux.

Lorsque les travaux ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s dans le dĂ©lai fixĂ©, le prĂ©fet prononce la mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ© d'insalubritĂ©.

Lorsque les travaux n'ont pas Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s dans le dĂ©lais, le propriĂ©taire est mis en demeure par le prĂ©fet de les rĂ©aliser dans un dĂ©lai minimal d'1 mois. À dĂ©faut, les travaux peuvent ĂȘtre effectuĂ©s d'office par le maire ou le prĂ©fet, aux frais du propriĂ©taire et majorĂ©s d'intĂ©rĂȘts.

Le propriétaire peut également faire l'objet de poursuites pénales.

Le prĂ©fet prend un arrĂȘtĂ© d'insalubritĂ© irrĂ©mĂ©diable lorsqu'il n'existe plus aucun moyen de mettre fin Ă  l'insalubritĂ© ou lorsque les travaux de rĂ©sorption de l'insalubritĂ© sont plus coĂ»teux que la reconstruction du logement.

L'arrĂȘtĂ© est notifiĂ© au propriĂ©taire du logement. Cet arrĂȘtĂ© est Ă©galement affichĂ© en mairie.

Cet arrĂȘtĂ© oblige le propriĂ©taire Ă  rĂ©aliser les travaux dans un dĂ©lai dĂ©terminĂ©. Cet arrĂȘtĂ© doit prĂ©ciser que la non exĂ©cution des travaux entraĂźne le paiement d'une astreinte d'un montant maximum de 1 000 € par jour de retard.

Le prĂ©fet accompagne son arrĂȘtĂ© d'une interdiction dĂ©finitive d'habiter dans les lieux Ă  partir d'une date qui ne peut ĂȘtre supĂ©rieure Ă  1 an.

Le préfet peut également prendre d'office certaines mesures sans attendre la réalisation des travaux par le propriétaire. Par exemple, il peut faire réaliser des travaux urgents, prononcer l'évacuation immédiate ou la démolition du logement.

Lorsque les travaux ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s dans le dĂ©lai fixĂ©, le prĂ©fet prononce la mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ© d'insalubritĂ©.

Lorsque les travaux n'ont pas Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s dans le dĂ©lais, le propriĂ©taire est mis en demeure par le prĂ©fet de les rĂ©aliser dans un dĂ©lai minimal d'1 mois. À dĂ©faut, les travaux sont effectuĂ©s d'office par le prĂ©fet ou le maire, aux frais du propriĂ©taire et majorĂ©s d'intĂ©rĂȘts.

Le propriétaire peut également faire l'objet de poursuites pénales.

Le loyer versĂ© par les occupants cesse d'ĂȘtre dĂ» Ă  compter du 1er jour du mois qui suit l'envoi de la notification de l'arrĂȘtĂ© d'insalubritĂ©.

Le paiement du loyer doit reprendre au 1er jour du mois qui suit l'envoi de la notification de la mainlevĂ©e de l'arrĂȘtĂ©.

Les rÚgles dépendent du type d'interdiction d'habiter dans les lieux (temporaire ou définitive).

  • Le propriĂ©taire doit assurer son hĂ©bergement (dans un hĂŽtel, par exemple).

  • Le propriĂ©taire doit assurer l'hĂ©bergement du locataire (dans un hĂŽtel, par exemple).

      À savoir

    en cas de dĂ©faillance du propriĂ©taire, le prĂ©fet ou le maire prend les dispositions nĂ©cessaires pour reloger le locataire aux frais du propriĂ©taire et majorĂ©s d'intĂ©rĂȘts. Ce dernier peut Ă©galement faire l'objet de poursuites pĂ©nales.

  • Le propriĂ©taire doit assurer son relogement.

  • Le propriĂ©taire doit assurer le relogement du locataire. Le nouveau logement doit ĂȘtre dĂ©cent et correspondre Ă  ses besoins (par exemple, proximitĂ© gĂ©ographique des lieux d'Ă©cole).

      À savoir

    en cas de dĂ©faillance du propriĂ©taire, le prĂ©fet ou le maire prend les dispositions nĂ©cessaires pour reloger le locataire aux frais du propriĂ©taire et majorĂ©s d'intĂ©rĂȘts. Ce dernier peut Ă©galement faire l'objet de poursuites pĂ©nales.

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